Raymond Marcel
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Raymond Pierre Marcel |
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Bibliophile, prêtre catholique, historien, chargé de recherche au CNRS |
| Membre de |
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Raymond Marcel (1902-1972) est un prêtre, historien de la philosophie et collectionneur français du XXe siècle.
Biographie
[modifier | modifier le code]Né à Tours en 1902, Raymond Marcel grandit à Bléré, en Indre-et-Loire. Il entre au séminaire en 1912 et est ordonné prêtre en 1927[1].
Grâce à l'appui de Juliette Démogé-Lucas, veuve de Léon Démogé (fondateur des Nouvelles Galeries), il débute en 1936 une thèse consacrée à Marsile Ficin, qu'il soutient en 1956. Il entre au CNRS en 1949. Il publie diverses études et éditions critiques consacrées au néo-platonisme et à l'histoire de l'humanisme[1], notamment une biographie de Marsile Ficin publiée en 1958 aux éditions des Belles Lettres, qui reste une référence[2].
Très attaché à sa ville natale, il joue un rôle actif dans la création à Tours du Centre d'études supérieures de la Renaissance en 1956[3],[4].
Il meurt à Rome en 1972. Il est enterré dans le caveau familial, avec ses parents et son frère, dans le cimetière communal de Bléré.
Mécénat
[modifier | modifier le code]Au cours de sa vie, Raymond Marcel a constitué une collection de plus de 500 livres (manuscrits et imprimés) de la Renaissance qu'il a légués à la Bibliothèque municipale de Tours[5],[6]. Ses thèmes de prédilection étaient l'humanisme chrétien (Érasme, notamment), le néoplatonisme et l'humanisme italien (Marsile Ficin, Pic de La Mirandole, Leon Battista Alberti) et les grands textes de la littérature française du XVIe siècle (Ronsard, Rabelais, Du Bellay, Montaigne...)[7]. Divers objets d'arts (tableaux, sculptures) ont également été légués au Musée des Beaux-Arts de Tours.
Il a fondé par testament un prix annuel décerné par l'Académie française, le prix « Monseigneur Marcel », « destiné à l’auteur d’un ouvrage consacré à l’histoire philosophique, littéraire ou artistique de la Renaissance »[8].
Il a également légué par testament une partie de sa fortune à la commune de Bléré, pour l'entretien de la Maison des Jeunes et de la Culture.
Décorations et distinctions
[modifier | modifier le code]La carrière scientifique de Raymond Marcel a été saluée par diverses décorations[9] :
Chevalier de la Légion d'honneur en 1953
Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres en 1957
Officier de l'ordre du Mérite de la République italienne en 1961
Officier de la Légion d'honneur en 1967
Il est également nommé chapelain de Sa Sainteté en 1971 par le pape Paul VI.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- R. Jimenes, « Raymond Marcel, itinéraire d'un chercheur collectionneur », dans R. Jimenes et R. Rech (dir.), Collectionner la Renaissance. Raymond Marcel bibliophile (1902-1972), Paris, Editions des Cendres, (ISBN 978-2-86742-322-2), p. 19-53
- Raymond Marcel, Marsile Ficin (1433-1499), Paris, Les Belles Lettres, (ISBN 2-251-34424-1 et 978-2-251-34424-9, OCLC 247251577, lire en ligne)
- Jean-Claude Margolin, « Un humaniste chrétien: Mgr Raymond Marcel (1901-1972) », Bibliothèque d'Humanisme et Renaissance, vol. 35, no 2, , p. 335–338 (ISSN 0006-1999, lire en ligne, consulté le )
- Rémi Jimenes, « Une Renaissance Tourangelle. La création du Centre d'études supérieures de la Renaissance (1948-1957) », Bibliothèque d'Humanisme et Renaissance, vol. LXXXVI, no 1, , p.157-189.
- « Histoire de la Bibliothèque », sur www.bm-tours.fr (consulté le )
- R. Jimenes et R. Rech (dir.), Collectionner la Renaissance. Raymond Marcel bibliophile (1902-1972), Paris, Editions des Cendres, , 312 p. (ISBN 978-2-86742-322-2)
- Jean-Claude Margolin, « Les « Erasmiana » de l’Abbé Raymond Marcel », dans Colloque érasmien de Liège, Presses universitaires de Liège, coll. « Bibliothèque de la faculté de philosophie et lettres de l’université de Liège », (ISBN 979-10-365-1649-8, lire en ligne), p. 251–277
- « Prix Monseigneur Marcel | Académie française », sur www.academie-francaise.fr (consulté le )
- Rémi Jimenes et Régis Rech, « Autour du projet BiRayMa (Bibliothèque de Raymond Marcel) », Bibliothèques Virtuelles Humanistes - CESR, Université de Tours, (lire en ligne, consulté le )
Liens externes
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